1er mai : toujours plus de raisons de manifester


Le 1er mai a toujours été associé aux luttes sociales pour le progrès, en commençant, il y a plus d’un siècle, par la conquête de la limitation du temps de travail avec la journée des huit heures.

En cette période de pandémie, nous avons toujours plus de raisons de nous mobiliser pour le progrès social :

  • pour augmenter les moyens de notre système de santé
  • contre les plans de licenciements et la réforme de l’assurance chômage
  • contre la répression croissante  : fichage des opinions syndicales, politiques et religieuses, interdiction de filmer dans les manifestations …

Au CEA, non plus, les demandes des salariés ne sont pas entendues :

  • pour des augmentations de salaires
  • pour un meilleur financement de la recherche
  • contre la confiscation de nos congés
  • pour des compensations financières des frais dus au télétravail

Même avec la crise sanitaire vous avez le droit de manifester à plus de 10km de chez vous : voir ici pour plus de détails.

Nos raisons de manifester :

*Pour notre système de santé

Parce qu’il est inacceptable de faire payer à la population le coût de la crise sanitaire quand dans le même temps, les budgets des hôpitaux sont insuffisants et des lits sont fermés par milliers. Parce qu’il est inadmissible de maintenir le personnel soignant en sous-effectif, dans des conditions de travail et de salaire indignes.

Parce qu’il est inconscient d’abandonner la production pharmaceutique à quelques trusts plus soucieux d’accumuler les profits que de nous procurer des vaccins le plus rapidement possible.

*Contre les licenciements

Parce qu’il n’est pas question de laisser des salariés être jetés à la rue par des entreprises sous perfusion d’argent public. Les salariés sont ceux grâce à qui notre société peut tourner. Parce que le travail doit être réparti entre tous, plutôt que de reposer sur l’exploitation toujours plus féroce de quelques-uns.

*Pour labrogation de la réforme chômage

Parce que cette réforme d’une violence inouïe va immédiatement impacter plus d’un million de personnes. Elle prévoit d’économiser plus d’un milliard d’euros sur le dos des plus précaires. Certains perdront des centaines d’euros. Empêchés de travailler depuis plus d’un an, ils verront leurs droits à l’indemnisation chômage diminuer ou s’arrêter, faute de pouvoir recharger ces droits par des périodes travaillées.

*Contre la précarité

Parce que nous refusons que les contrats précaires et les bas salaires broient la vie de millions de salariés et leurs familles.

Parce que nous refusons que des centaines de milliers d’élèves, d’étudiants, soient plongés dans la misère.

Parce qu’il nous est insupportable que s’allongent chaque jour les files d’attente des distributions alimentaires, pendant que les plus fortunés continuent d’accroître leur richesse personnelle.

*Pour dénoncer les vrais responsables de cette crise sociale

Parce qu’il devient insupportable d’être en permanence tenus pour responsables de la situation actuelle. Les jeunes parce qu’ils ne feraient pas assez attention, les plus vieux car ce serait de leur faute si nous devons nous confiner. Or nous n’avons jamais été consultés lorsqu’il a été décidé de faire des économies dans le système de santé et dans la recherche, tout en augmentant les aides aux entreprises privées et à la finance. Si nous avions eu notre mot à dire, et surtout s’ils nous avaient écoutés, la situation serait probablement bien différente.

*Contre la répression croissante

Alors que le gouvernement annonce la formation de 10.000 policiers d’ici 2022, on nous répète depuis un an qu’il est impossible de former du personnel soignant. La loi sur la sécurité globale vient d’être adoptée, en prévision des conflits sociaux à venir, l’article 24 prévoit par exemple de sanctionner ceux qui diffuseraient des vidéos de bavures policières.

Par ailleurs, depuis les décrets de décembre 2020 sur la sécurité intérieure et une décision du Conseil d’État du 4 janvier 2021, le fichage des opinions syndicales, politiques et religieuses sont maintenant autorisées pour la police et la gendarmerie. Il va être difficile de continuer à expliquer que la France est le pays des droits de l’homme !

*Plus de moyens dans la recherche

On constate que le modèle de financement de la recherche par appel d’offres devient de plus en plus inefficace :

  • On perd beaucoup de temps en tâches administratives
  • Les financements sont rendus aléatoires
  • Les projets sont souvent sous-financés, ce qui morcelle les thématiques et les équipes, et engendre surcharge de travail et mal-être au travail
  • La sélection des projets est laissée à « des comités plus fascinés par des listes de mots clefs que par le soutien aux chercheurs et aux  équipes compétentes » (Bernard Meunier)

Il est temps de changer de modèle : la recherche française et le CEA en particulier ont la chance d’avoir des salariés qui ont des compétences et des savoir-faire de grande qualité. Il est impératif de leur donner les moyens de bien faire leur travail et de réaliser des avancées scientifiques et techniques utiles à la société :

  • des orientations décidées par les salariés et les citoyens
  • des emplois stables et mieux rémunérés
  • des financements pérennes et augmentés

*Pour de meilleurs salaires

Depuis maintenant plus de 10 ans, les salaires sont gelés dans la fonction publique. Au CEA en particulier, la valeur du point de salaire est bloquée de puis plus de 10 ans et de 2002 à 2017 le pourcentage de budget attribué aux salaires est passé de 35 % à 28,5 %. Cela correspond pour le budget 2017 à 230 millions, soient 100 points d’indice par salariés.

*Contre la confiscation de nos congés

Alors que depuis mars 2020, il était possible à l’employeur d’imposer jusqu’à 6 jours de congés, le gouvernement souhaite étendre ce nombre à 8 jours. Et dans le même temps les salariés CEA qui souhaitent attendre la fin de la crise sanitaire pour prendre des vacances se voient refuser le report leurs congés après le 31 mai 2021. Nos congés sont le fruit de notre travail, ils nous appartiennent c’est à nous de décider quand nous les posons.

*Pour être à l’initiative et ne plus subir

Parce que ces manifestations sont pour nous l’occasion de rencontrer et discuter avec les collègues des autres entreprises, échanger avec eux sur les luttes menées et à venir, partager les retours d’expérience. Manifester est aussi l’occasion pour montrer aux autres et à nous-mêmes, aux générations à venir, que nous ne sommes pas seuls face à toutes ces attaques.

*Simplement parce que nous en avons le droit !

En cette période de restriction des libertés, nous avons tout à fait le droit de nous rassembler pour manifester. Une attestation peut être remplie, si le lieu de manifestation est situé au-delà des 10 km.

LIEUX DE MANIFESTATION

Paris – 1er mai Manifestation à 14h00 place de la république

Dijon – 1ER MAI MANIFESTATION 10h00 place Wilson

Tours – 1ER MAI 10H00 Place Jean Jaures

Bordeaux – 1er mai manifestation 10h30 Place de la république

Brive-la-Gaillarde – 1er MAI 11H00 rue Jean Fieyre

Grenoble – 1er mai manifestation à 10 heures devant la Gare

Aix en Provence – 1er mai manifestation 10h00 Rotonde

Bagnols-sur-Cèze – 1er mai manifestation à 10h30 devant la poste

Marseille – 1er mai manifestation 10h00 Vieux port

Retrouvez tous les lieux de rassemblement par centre (lhttps://mobilisations-en-france.cgt…)

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