Pour les droits des travailleurs !


Un contexte de régression des droits
Depuis plus d’une décennie, les droits des travailleurs sont attaqués : droit de manifester sans subir
de violence, droit de grève, droit d’expression, droit des représentants du personnel, droit à la
retraite… Force est de constater que les gouvernements successifs sont tous allés dans le même
sens, c’est-à-dire la diminution des droits des salariés.

Un risque d’une accélération de ces régressions des droits des travailleurs
Le discours dangereux de l’extrême droite a de plus en plus de relais et ce discours prétend défendre
les salariés et leurs intérêts. La CGT n’a jamais été dupe de ces paroles et a toujours vu l’extrême
droite comme l’ennemi des salariés et des syndicats. Un responsable du RN, Louis Aliot, disait
bien : « Les syndicats sont les croque-morts du monde économique et du travail, ils ne servent à
rien ». On imagine ce que pourrait faire une telle personne au gouvernement…
L’expérience de nombreux salariés est à l’opposé : les droits des salariés sont plus respectés dans les
entreprises où les syndicats sont forts. Par exemple, deux économistes au FMI, qu’on ne peut pas
suspecter de sympathie vis-à-vis des syndicats, disaient dans une étude de 2015 : « des syndicats
plus puissants […] réduisent l’inégalité des salaires »1.
Au CEA, heureusement que de nombreux salariés ont pu faire appel aux organisations syndicales et
ont vu leur situation professionnelle grandement améliorée.

Contre l’extrême droite et ses idées
Selon l’extrême droite, tous les problèmes auraient pour cause les immigrés. Cette technique du
bouc-émissaire est malheureusement efficace, en particulier parce qu’elle est martelée dans de plus
en plus de médias, acquis aux intérêts des milliardaires qui les possèdent. Cette idée injuste a
également été reprise par le gouvernement actuel avec une tentative d’introduire la préférence
nationale dans sa « loi immigration ». La division des travailleurs entre français et étrangers n’a
jamais permis le progrès social : restreindre les droits des uns ne veut pas dire en donner plus aux
autres.
Ces idées ont déjà des conséquences néfastes, y compris au CEA, où nos collègues étrangers ont de
plus en plus de mal à obtenir des documents nécessaires à leur séjour et leur travail en France. C’est
un casse-tête administratif qui les met parfois dans des situations personnelles inhumaines.

Les avancées sociales grâce aux mobilisations
Au-delà du vote, ce sont les mobilisations massives des travailleurs qui sont à l’origine des grandes
avancées sociales, comme les congés payés ou le droit des salariés à être représentés et défendus
dans l’entreprise. Aujourd’hui, la CGT revendique l’indexation des salaires sur l’inflation, la
revalorisation du SMIC à 2000 euros brut et la retraite à 60 ans.
Forts de ce constat, il nous semble essentiel pour défendre nos intérêts de renforcer les
mobilisations des salariés et de renforcer les organisations syndicales qui y contribuent.
N’hésitez pas à nous contacter pour discuter avec les militants CGT, nous pensons que le débat
entre nous est important pour renforcer les collectifs et au final pour le progrès des droits des
travailleurs.

1 mars 2015, F. Jaumotte et C. Osorio Buitron, économistes au FMI

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