Salariés IRSN, bienvenue au CEA !


LIEN VERS LE SITE DE MOBILISATION DE L’IRSNLIEN VERS LE SOUTIEN DES SYNDICATS CEA

Dès début 2023 le gouvernement annonçait la dissolution de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) dans l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Le véritable objectif de ce projet a toujours été de faire baisser le poids des experts de l’IRSN dans les décisions de sûreté.

Il y a eu une très forte mobilisation des salariés IRSN, à l’appel de l’intersyndicale IRSN, soutenue par les syndicats du CEA et par la totalité, ou presque, des experts du domaine, ce qui a permis de retarder ce projet. Devant tant d’oppositions, le pouvoir a fait quelques concessions, sans rien lâcher sur le fond du projet.

Sur la forme non plus les salariés n’ont pas été épargnés, puisque la loi du 21 mai 2024 prévoit la disparition de l’IRSN au 1er janvier 2025 ! Impossible de tout faire en 7 mois, surtout que le projet et particulièrement complexe. C’est particulièrement paradoxal pour un projet qui prétendait mieux organiser la sûreté nucléaire en France.

Ces derniers mois les effectifs de l’IRSN sont en constante décroissance, car les salariés qui, dans la quasi totalité, ne voulaient pas cette fusion préfèrent partir. La très grande majorité des 1600 salariés de l’IRSN seront intégrés à l’ASN qui, pour l’occasion, devient Autorité de Sûreté Nucléaire et de Radioprotection (ASNR). Cependant les salariés de deux activités, la dosimétrie passive (58 salariés) et l’expertise nucléaire de défense (124 salariés) seront intégrés au CEA Paris-Saclay. De plus, les salariés de l’expertise nucléaire de défense, seront directement mis à disposition du Ministère des Armées… Pourquoi faire simple lorsqu’on a que 7 mois pour tout réaliser ?

Évidemment ce passage en force du gouvernement et ce délai trop court ont mis les salariés de l’IRSN sous tension, mais aussi les salariés CEA chargés de cette intégration précipitée.

Les intersyndicales IRSN et CEA ont demandé au gouvernement, de l’époque, un report de la date d’intégration, mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route !

De nombreuses assemblées générales ont permis de donner des informations que l’on avait sur l’intégration des salariés au CEA, mais il reste beaucoup de flous… Quelles sont les conditions exactes de mise à disposition des salariés de l’expertise nucléaire de défense au Ministère des Armées ? Quels sont les détails de la fourniture de dosimétries passives par le CEA à l’État en cas de situation d’urgence ou situation post-accidentelle ? Sur de nombreux sujets il n’y a aucun texte définitif à quelques jours de la date d’intégration !

Devant tant d’incertitudes, les représentants du personnel du CEA Paris Saclay ont demandé en urgence une dizaine de documents au CEA devant la justice, en espérant que cela permette de clarifier les nombreuses zones d’ombres.

Malgré ce contexte pour le moins chaotique, nous souhaitons évidemment la bienvenue aux salariés IRSN qui arrivent dans quelques jours au CEA, c’est à dire les salariés de la DEND et du SMERI ! N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions.

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