Contre la flambée de violence qui creuse des fossés de sang entre les peuples israéliens et palestiniens


Pour la paix

Pour l’amitié entre les peuples

Pour la liberté d’expression


Une paix durable est une condition préalable à l’exercice de tous les droits et devoirs. Le
progrès social pour l’ensemble des populations favorise une paix durable. Pour la CGT, ce sont
toujours les travailleurs, quelles que soient leurs origines, qui sont les premières victimes des
guerres et des situations de pauvreté qu’elles engendrent.
La CGT considère donc dans ses missions d’agir pour la paix. Cela passe par l’amitié entre les
peuples, ce qui est très concret : coopération entre salariés de différents pays, échanges,
conférences et actions communes… C’est particulièrement important pour les salariés de pays
différents entre lesquels il existe des tensions. Maintenir une amitié entre les peuples est
parfois difficile car il faut résister aux propagandes guerrières des gouvernements et au
battage médiatique qui va avec. Mais c’est la seule voie véritablement progressiste pour tous
les travailleurs, quelles que soient leurs nationalités.
Depuis l’attaque terroriste du Hamas sur le territoire israélien, les bombardements se succèdent
sur la bande de Gaza, plongeant la population civile dans la terreur, les destructions, la pénurie de
nourriture, d’eau et de soins.
Face à cette nouvelle flambée de violence au Proche Orient, le gouvernement français s’en prend
de manière révoltante à la liberté d’expression et de manifestations.


Arrestation d’un militant syndical et manifestations interdites

En octobre dernier, le Secrétaire Général de l’Union Départementale (UD) des syndicats CGT du
Nord ainsi qu’une salariée de l’UD ont été interpellés à leurs domiciles respectifs, avec des
méthodes dignes de l’antiterrorisme : arrivés à 6h du matin, une dizaine de policiers, certains
cagoulés, les ont emmenés et placés en garde à vue, où ils se sont vu reprocher d’avoir fait
l’apologie du terrorisme. En cause, un tract de la CGT du Nord intitulé « la fin de l’occupation est la
condition de la paix en Palestine », qui apporte son soutien au peuple palestinien et dénonce la
politique de l’État d’Israël. La ficelle est grosse ! Pour le même prétexte, la préfecture avait interdit
à Lille des manifestations en solidarité avec le peuple palestinien.
Dans tout le pays, le gouvernement a fait interdire de nombreuses manifestations ces dernières
semaines et il a fallu attendre dimanche 22 octobre pour qu’un premier rassemblement dénonçant
les bombardements sur Gaza soit autorisé et réunisse 15000 personnes à Paris.

Déclaration de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, le 7 novembre dénonçant
« le débat public, en France et en Europe (…) honteux avec une mise en concurrence et une
hiérarchisation des morts. La CGT a toujours été très claire en refusant de choisir ses
victimes. Nous dénonçons l’assassinat de tous les civils, israéliens et palestiniens, nous
dénonçons l’augmentation préoccupante en France de l’antisémitisme, du racisme et de
l’islamophobie. Nous exigeons surtout, depuis un mois, un cessez-le-feu immédiat. »

Accuser les opposants à sa politique de sympathie avec le terrorisme est une manœuvre inacceptable
Accuser de complicité avec le terrorisme et le Hamas celles et ceux qui s’indignent du sort réservé
à la population palestinienne est un mensonge. Cela vise à faire l’amalgame entre une population
et ses dirigeants. Cela revient aussi à prétendre que toute la population d’Israël se range
aveuglément derrière Netanyahou et que toute la population française se range derrière Macron.
Ce type de manœuvre vise à faire taire toute opposition aux gouvernements en place. Justement,
cette opposition s’inscrit en faux contre ce battage médiatique qui mène à une escalade de la
guerre.
Les bombardements massifs de civils de Gaza par l’État d’Israël et les horreurs terroristes du Hamas
éloignent de plus en plus la possibilité d’une paix pour les deux peuples, palestinien et israélien.


Répression et pénalisation des manifestations et du mouvement social

Au-delà de l’actualité, ces atteintes contre la liberté d’expression et de manifester s’inscrivent dans
une dérive sécuritaire qui s’attaque aux mouvements sociaux depuis plusieurs années.
Depuis la répression violente des manifestations des gilets jaunes, bien d’autres manifestants,
contre la réforme des retraites ou contre les méga bassines, ont dû faire face à la violence des
forces de l’ordre. Les gardes à vue et les déferrements au tribunal se multiplient, contre des
militants syndicaux, écologistes ou autres.
Ainsi, en septembre, le secrétaire général de la Fédération Nationale des Mines et de l’Energie de
la CGT était convoqué à la gendarmerie suite aux actions menées par les électriciens et gaziers, au
printemps, à l’occasion de la mobilisation contre la réforme des retraites. La secrétaire générale de
la CGT était pour sa part convoquée à l’Assemblée nationale pour être interrogée par une
commission d’enquête à propos des « groupuscules auteurs de violences lors des manifestations ».
Après les manifestations contre les méga bassines, plusieurs manifestants, dont le délégué
départemental CGT des Deux-Sèvres, ont été convoqués au tribunal de Niort pour organisation de
manifestation interdite à Sainte-Soline. Au printemps, le gouvernement a également tenté de
dissoudre le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, dissolution qui vient d’être
annulée par le Conseil d’Etat, jugeant qu’elle portait une « atteinte grave à la liberté d’association ».
Non à la criminalisation du mouvement social
La répression en cours participe à une stratégie claire du gouvernement de se doter d’outils de
restriction des libertés fondamentales (droit de manifester, droit de grève, liberté d’expression)
dans la lignée des lois sécurité globale et séparatisme.


Face à cette intimidation
Défendons nos droits et libertés

Face aux discours visant à diviser les populations
Défendons le droit des peuples contre toute oppression

Contre le racisme et l’antisémitisme
Affirmons l’amitié entre les peuples

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