Rôle de vos représentants carrières au CEA


Le rôle des représentants syndicaux en commission carrières

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Les augmentations individuelles

Depuis de nombreuses années la valeur du point d’indice est bloquée. Les augmentations individuelles sont devenues les seuls mécanismes d’augmentation de vos salaires. La CGT s’oppose à cette gestion des augmentations. Nous considérons que la valeur du point doit suivre l’inflation et que les augmentations individuelles sont là pour reconnaître la montée en compétence et l’acquisition d’expériences des salariés. Il n’en reste pas moins que les augmentations individuelles sont importantes dans votre évolution de carrière. Les avancements obéissent à des règles quant aux niveaux possibles d’avancement, la proportion de salariés avancés, etc. (voir ci-dessous). Ces règles peuvent paraître complexes, mais elles sont protectrices. Sans elles, il y a bien longtemps que la direction du CEA augmenterait moins les salaires !

Les représentants syndicaux en commission des carrières sont là pour vous assister dans cette période hivernale où se décident les augmentations individuelles. Nous vous rappelons que c’est lors de votre entretien annuel que vous avez l’opportunité d’aborder avec votre responsable hiérarchique vos éventuelles augmentations ou promotions.

Les réunions des commissions carrières

Les représentants en commission de carrières interviennent ensuite: des réunions préparatoires sont organisées entre les directions de département et/ou instituts et les représentants syndicaux ou les situations individuelles sont évoquées. Ces situations sont traitées dans un second temps lors des réunions avec les directions. Le laps de temps entre ces rencontres peut permettre aux représentants syndicaux de vous rencontrer pour faire le point « en direct » de votre situation et vérifier si les argumentaires avancés par les directions pour les salariés ralentis ou non avancés sont connus d’eux et correspondent à la réalité.

La totalité des avancements est entérinée lors des réunions officielles (commissions secondaires ou centrales des carrières avec DRHRS pour les annexes I et des commissions d’établissement pour les annexes II). Les arbitrages finaux sont rendus et clôturent la campagne d’avancement de l’année.

Ne vous méprenez cependant pas, la direction reste libre de ses choix, les syndicats ne cogèrent pas les avancements ! Nous pouvons cependant corriger certains abus ou problèmes.

Nous défendons tous les salariés, mais pour que notre défense soit efficace, nous devons connaître les situations individuelles le plus tôt possible. Nous serons naturellement mieux à même de défendre les personnes qui nous auront contactés avant les réunions préparatoires pour exposer leur situation.

Ces réunions s’étalent entre fin février et fin juin. C’est donc maintenant que vous devez penser à vos avancements. SI vous vous réveillez en juin ce sera trop tard.

La mécanique des réunions préparatoires avant les commission décrites ci-dessus ne s’applique malheureusement qu’aux CDI. Les avancements des CDD sont gérés de façon plus opaques, avec une simple réunion de bilan avec DRHRS une fois la campagne d’avancement terminée. Nous pensons que cette pratique est dommageable pour les salariés. Nous en avons eu une preuve quand nous avons découvert que les règles d’avancements des CDD n’étaient pas comprises de la même façon dans les différentes directions ce que nous avons pu faire corriger au bénéfice des salarié(e)s. Il nous semble que les réunion carrières devraient également permettre de discuter de la situation des CDD ce que la direction du CEA refuse pour l’instant.

Si vous pensez qu’il y a un problème

En pratique, si vous avez le sentiment que quelque chose ne va pas vous pouvez contacter un syndicat ou, directement, un représentant syndical en commission carrières (voir ci-dessous la liste des représentants CGT pour les annexes I et annexes II). Les carrières des annexes II sont gérées par les centres, les mandats des représentants annexe II sont donc associés à chaque centre. Pour les annexes I, les mandats sont nationaux, chaque représentant a une compétence pour tout le CEA. Cependant, nous nous sommes plus ou moins répartis les centres et les directions. Si vous contactez un représentant carrière, il vous réorientera peut-être vers un autre camarade plus à même de vous assister.

En tant que représentants carrières nous avons accès au classement et à l’évolution professionnelle depuis 10 ans de tous les salarié(e)s du CEA (hors cadres supérieurs malheureusement). Lorsque nous sommes contactés la première chose que nous faisons est de voir ce qu’il en est de la situation de la personne en question, en comparaison d’autres salariés au profil équivalent. Parfois, cela s’avère suffisant pour rassurer nos interlocuteurs, la personne s’apercevant qu’elle traitée comme les autres : si son salaire est faible ce n’est pas quelle n’a pas assez de points, mais que la valeur du point est trop faible ! Au moins il n’y a rien de personnel là-dedans…

La situation salariale de la personne qui nous contacte peut être objectivement dégradée ou bien elle peut sentir qu’il y a un problème. Nous pouvons alors monter ensemble un argumentaire pour défendre le ou la salarié lors des réunions d’avancement expliquées ci-dessus.

Il arrive malheureusement que des salariés nous contacte pour un problème de carrière et qu’au cours de la discussion nous réalisions que le problème est en fait bien plus grave: carrières bloquées depuis des années, conflit larvé ou ouvert avec les supérieurs hiérarchiques voire situation de harcèlement individuel ou collectif. Dans ces cas-là, on est bien au-delà de soucis d’avancement. Une intervention syndicale est nécessaire, si la personne en question le souhaite, mais elle doit prendre d’autres formes qu’une simple défense du salarié en commission carrière : entretien accompagné avec la hiérarchie, signalement, etc.

Si vous sentez qu’il y a un problème dans votre situation professionnelle, n’attendez pas que cela se soit traduit par plusieurs années avec des avancements faibles ou retardés. Refuser de voir le problème ne va pas le faire disparaitre! Des situations prises assez tôt peuvent se résoudre plus facilement que des situations bloquées depuis des années avec des conflits inextricables. Le plus tôt vous réagissez, y compris en demandant de l’aide à un syndicat, le plus facilement la situation se débloquera. Cela est vrai d’une simple incompréhension entre vous et votre manager ou bien de situations beaucoup plus graves de type harcèlement. Dans tous les cas, trouvez la force de réagir vite, nous sommes là pour vous aider !

La vérification des niveaux d’embauche

Nous avons aussi un autre rôle, sans doute moins connu. En effet les représentants en commission carrières interviennent également lors des embauches de CDI ou CDD. Nous recevons pour chaque embauche le profil du poste à pourvoir, le CV de la personne retenue et surtout la NCR (Niveau de classification et rémunération). Cette note indique le classement retenu pour le ou la futur(e) salarié(e). Celui-ci est déterminé par une reconstitution de carrière qui part du niveau associé au diplôme initial. Ce niveau est déterminé par une grille assez complexe qui fait la part belle aux grandes écoles d’ingénieur au détriment des universités. A de très rares exceptions près, cette grille met toutes les formations universitaires au même faible niveau d’embauche, y compris les plus prestigieuses universités étrangères, ce que nous avons dénoncé sans succès auprès de DRHRS.

La majorité des personnes embauchées au CEA ont déjà une expérience professionnelle. Cette expérience fait l’objet d’une « reconstitution de carrière » qui est censée obéir à des règles formelles : Les représentants en commission carrières reçoivent ainsi toutes les NCR établies au CEA. Nous sommes censés emmètre un avis qui n’est, là encore, que consultatif. Cependant, nous faisons parfois corriger des erreurs dans les reconstitutions de carrières. Ces règles sont assez favorables aux embauchés ayant de l’expérience par rapport aux salariés déjà au CEA. Par exemple pour dix ans d’expérience le CEA donne l’équivalent deux valeurs d’avancement hauts et de trois avancements médians. Soit l’équivalent d’un avancement supplémentaire pour le futur embauché par rapport à un avancement moyen tous les deux ans. Mais nous avons surtout observé ces dernières années, que de très nombreuses embauches se faisaient avec des reconstitutions de carrières bien supérieures aux règles : avancements supérieurs aux règles prévues ou embauche avec des prime individuelle ou d’ancienneté. Pour les annexes 1, ces dernières années une embauche sur deux se faisait avec des reconstitutions de carrière gonflées. Les salaires du CEA sont en effet trop faibles pour attirer des (bons) candidats. C’est pour faciliter les embauches que la direction du CEA a mis en œuvre unilatéralement la récente revalorisation des salaires d’embauche qui crée tant de sentiment d’injustice chez les salarié(e)s embauchées ces dernières années. Nous verrons si ces mesures ponctuelles permettent d’éviter d’avoir recours aux primes d’ancienneté artificielles et autres reconstitutions de carrières boostées. En tout cas, ces mesures pour les nouveaux embauchés ne corrigent pas la faiblesse générale des salaires au CEA !

Enfin, à l’inverse, bien que les salaires n’y soient pas mirobolants, il arrive que, pour les nouveaux arrivants, être embauché au CEA soit l’occasion d’une augmentation de salaire. La CEA applique alors une règle léonine qui limite cette augmentation de salaire à 10%, même si les mécanismes de reconstitution de carrière prévoient une augmentation plus élevée. La CGT, comme les autres syndicats, considère cette limitation parfaitement injuste, surtout quand on voit comment le CEA s’assoit sur ses propres règles pour tordre à la hausse certaines reconstitutions de carrières pour des profils très recherchés.

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