Résultats de l’enquête CGT : “Violences, sommes nous concernés au CEA?”


Détails des résultats

Voici la présentation et le rapport complet des résultats.

Résumé des résultats

Devant l’inertie de la direction du CEA, la CGT a mené une enquête au CEA sur les violences dans la sphère professionnelle, de février à avril 2022. Elle s’est fondée sur un questionnaire de l’Institut des Études Démographiques recommandé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

1329 réponses des salariés ont été étudiées par les représentants CGT. Parmi celles-ci, 48 % avait été formulées par des femmes. Cet échantillon a permis une analyse en tenant compte non seulement de l’ancienneté au CEA des salariés qui ont participé à cette étude mais aussi de leur âge, de leur centre ou de leur direction.

Notamment, 36 % d’entre eux déclarent avoir été exposés à des conflits de valeur et 66.6 % se sont plaints de souffrir de ne pas pouvoir fournir un travail de bonne qualité. Le recours à la hiérarchie (91,4 %) ne semble pas permettre une résolution de ces situations.

Les violences décrites dans les réponses apportées au questionnaire, sont d’ordre psychologique (58,25%), professionnelle (42.3%), physique (2.5%) et concernent aussi des violences sexuelles sans contact (19.3%) et avec contact (5.95%). Soit pour cette dernière catégorie, plus concrètement, 66 agressions sexuelles ont été rapportées.

Une population CEA exposée

Détaillons ces violences : 36% des femmes et 33 % des hommes déclarent avoir subi au moins une fois, un acte de violence. Femmes et hommes déclarent respectivement, en moyenne, 2 agressions durant leur carrière. Les femmes étant plus exposées à celles de nature psychologique ou sexuelle. Comparé aux chiffres nationaux, le résultat de cette enquête montre une population du CEA plus exposée que le reste des françaises et des français et ce malgré une période de télétravail qui aurait dû diminuer le nombre des agressions.

Les auteurs des agressions sont évidemment dans l’univers de travail de la victime. Les violences se produisent à l’intérieur des centres. Les collègues et hiérarchiques, hommes ou femmes en sont les principaux auteurs.

Ce constat est effarant ! Le CEA est légalement contraint de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (art L.421du code du travail), et pourtant seuls 2% des agresseurs ont été sanctionnés et seuls 2% des victimes ont été protégés.

Un énorme enjeu de santé

Évidemment les conséquences de ces violences sont très importantes (dépressions, troubles du sommeil, burn-out…) pour la victime mais aussi pour son environnement proche (colère, état de santé, isolement, relations familiales perturbées…).

Les répercussions de ces violences d’abord humainement, mais aussi en coût et en temps perdu supportées par l’entreprise sont très graves et trop nombreuses. Certainement trop graves pour ne pas être résolues et trop fréquentes pour que le CEA puisse prétendre ne pas en avoir eu connaissance. L’entreprise doit être un lieu de sécurité et d’épanouissement. De surcroît, la lecture de ces chiffres interpelle car si le CEA ne peut imaginer, ni même prévoir des comportements aussi déviants, il se doit d’intervenir quand des personnes manifestement nocives se révèlent ou que des attitudes inappropriées se répètent, La CGT demande une attitude volontariste du CEA qui doit permettre de juguler ces situations déplorables.

De nombreux représentants CGT ont été formés sur les questions des violences professionnelles. Nous sommes là pour vous aider, n’hésitez pas à nous contacter

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *